BIENVENUE DANS LE PASSE !

Balade dans le passé, en attendant de sortir !

Du haut d'un clocher

Le canton du Grand-Pressigny

Du haut d'un clocher : Chinon

 Château-Renault

Baulieu-lès-Loches

Les cuisines romanes : un siècle de restauration

En 1903, Lucien Magne, architecte en chef des monuments historiques, prend en charge l’étude et les restaurations de deux édifices majeurs de l’abbaye : l’église abbatiale et les cuisines romanes. Au début du XXe siècle, les cuisines sont dans un état assez préoccupant. La consolidation de la structure est nécessaire tandis qu’il faut la dégager de son emprise carcérale. Le bâtiment est enterré dans près de quatre mètres de remblai qui correspondent au niveau de l’ancien chemin de ronde..

La basilique Saint-Martin de Tours

 se trouve à l'emplacement d'une ancienne collégiale de 110 m de long qui fut l'un des sanctuaires les plus importants de la Chrétienté. Cette collégiale subsista jusqu'à la Révolution où elle fut convertie en écurie pour l'armée. La voûte s'écroula en 1797 et elle fut alors démolie. La tour Charlemagne et la tour de l'Horloge, qui s'élèvent à côté, témoignent, par leur grandeur, de son gigantisme.

.

Websérie : Portraits de Loire à la Renaissance

 

À partir de documents d'époque, la websérie “Portraits de Loire à la Renaissance”, proposée par la Mission Val de Loire, nous plonge dans cette période de l'histoire et raconte la relation étroite que l’homme et la Loire entretiennent depuis toujours.

 

Le premier épisode de cette websérie, qui en comptera six, traite de l'aménagement du paysage. La Loire a ses humeurs : débit changeant, étiages sévères et inondations catastrophiques. Si elle nous semble aujourd’hui maîtrisée, à la Renaissance, les riverains doivent composer avec cette nature changeante et difficile. 
Au XVIe siècle, les levées ont déjà une longue histoire. Elles facilitent la navigation, contiennent les crues les plus fréquentes et protègent les terres cultivables. Le Val de Loire devient une terre jardinée. 
Pourtant, le cours principal du fleuve peut changer, tout comme le trait de rive : la Loire n’est pas maîtrisée. De nombreuses inondations dévastatrices marquent les souvenirs des riverains.

EGLISE SAINT ETIENNE DE SAINT ETIENNE DE CHIGNY

 

L’église du Vieux-Bourg de Saint Etienne de Chigny a été construite dans la première moitié du XVIe siècle (1542-1543) sur l’emplacement d’une église romane, par Jean Binet, seigneur d’Andigny. Il s’agit d’une église en forme de croix latine à chevet plat située dans l’écrin remarquable du Vieux Bourg à Saint Etienne de Chigny. Cernés de maisons anciennes, cette église construite essentiellement en tuffeau et moellons et couverte d’ardoises se caractérise par sa charpente à 7 pans. A l’intérieur, la charpente est supportée par des poutres sculptées ornées de monstres et de personnages. L’une d’elles est une représentation de Jonas et de la Baleine, image symbolisant le Christ et la réssurection. Les sept pans de la voûte de l’église sont entièrement lambrissés. Les murs étaient couverts de peintures murales dont a retrouvé quelques restes en retirant localement l’enduit apposé au XIXe siècle. Le chevet est doté d’une verrière datant du XVIe siècle figurant parmi les plus importantes de la Renaissance ; elle représente le Christ en croix, entouré des deux larrons et adoré par le donateur Jean Binet et son épouse. Près de l’entrée principale, on observe des fonts baptismaux composés de deux parties sculptées et ornées

de décors géométriques.

Balade à Tours

Cartes postales de la collection Michel Leproust
 

Le château de Tours

Le château de Tours, en Indre-et-Loire, est situé en bordure de Loire dans le quartier le plus ancien de Tours, proche de la cathédrale Saint Gatien, érigé sur les vestiges de la cité antique dont Tours tire son origine. Nonobstant l'étendue de ses fondations partiellement révélées par les fouilles des années 1970, il est la trace fort modeste d'un château médiéval comtal du XIᵉ siècle, tel qu'il fut modifié et agrandi aux XIIIᵉ et XVᵉ siècles où il acquiert le statut de demeure royale. 

L'ancien tramway de Tours

L'ancien tramway de Tours est un ancien réseau de tramway urbain et périurbain qui a desservi l'agglomération française de Tours et ses environs entre 1877 et 1949. Un réseau moderne, envisagé dès les années 1990, a été mis en service à l'été 2013.

En 1874, le maire de Tours, Eugène Goüin, terminait son mandat et voulait engager le projet du tramway avant son départ.

Deux entreprises ont fait leurs offres de service. Frédéric de la Hault, fondateur de la Compagnie générale française des tramways envoie les propositions de son entreprise le 21 août et Monsieur Léon Marsillon, pour la Compagnie des tramways du Nord, envoie les siennes le 9 septembre.

Le 12 octobre 1874, les deux candidats sont reçus à la mairie par la commission municipale chargée du tramway. C'est sur le budget global que le choix de l'exploitant sera fait. Le concessionnaire devra déposer une caution qui lui sera en partie rendue une fois les travaux terminés, ainsi qu’une redevance annuelle pour chaque voiture. En échange, il percevra le montant des tickets.

En 1875, c’est Dieudonné Belle qui est élu maire. Le 23 avril 1875, le choix officiel est annoncé, et le 25 juillet, Frédéric de la Hault devient concessionnaire du tramway de Tours pour 40 ans. Il versera 50 000 francs de caution et 300 francs par an et par voiture.

En savoir plus.

 

Cartes postales de la collection Michel Leproust.

Ne pas oublier que derrière chaque pierre se cache un homme

Il est triste de finir quoi que  ce soit. Cela tombe sans retour dans le passé ; mais cela n'en existe pas moins encore, puisque cela a un jour existé. Claude Mathieu (La mort exquise)

 

Bonjour et bienvenue.
Nous allons faire un voyage dans le temps pour comprendre et surtout ne pas oublier que derrière chaque pierre se cache un homme. Pourquoi un site internet pour cet te bâtisse qui tombe en ruine ? me direz-vous ! Et pourquoi pas ! Le meilleur moyen de ne pas oublier n'est-il pas de se souvenir?Imaginez-vous que dans ce lieu ( oublié de beaucoup ) il y a eu des décisions locales importantes qui influencèrent la vie des gens, la vie politique et religieuse.
Une plaque tournante pour le canton de Souvigny de Touraine et ses environs.
Le but premier de ce site, est vous l'aurez compris, que cette bâtisse sorte de l'oubli car malheureusement son état de ruine s'aggrave de plus en plus et dans peu de temps, seul le souvenir de ce lieu, restera dans les mémoires de ceux qui l'on vu.
Je tiens à signaler que derrière ce site il n'y a aucun esprit reli gieux ou critique envers les propriétaires des lieux, mais seulement une volonté de souvenir et l'amour des vieilles bâtisses.Alors bonne visite au XIIème siècle en la forêt de " Montocen "....

La chapelle (18 m X 5.85) est en ruines. Il reste le mur Sud, le pignon Ouest avec une haute fenêtre, et une frange de la voûte. La porte des fidèles et celle des moines ont été dépouillées de leurs parements. Le chevet qui avait un décrochement de 0,38 m avec la nef s'est écroulé et les embrasures des fenêtres ne sont plus visibles. L'abside était à trois pans avec chacun un contrefort. Les fenêtres mesuraient 2.80 m de haut sur 0,60m de large et montaient presque jusqu'au sommet de la voûte, comme celle du pignon Ouest qui subsiste (4m X 0.80 m). La construction est en blocage, mais très soignée. Du bâtiment Est, il ne reste qu'un pan de mur du passage du cimetière. Au Nord subsistent quelques caves.

 

Le château de Semblançay n'a été étudié qu'une seule fois, il y a soixante dix ans, par Edouard Gatian de Clérambault, en un mémoire qui reste très sommaire pour ce qui est des parties romanes de la forteresse (1).

A bien des égards ce travail, estimable en son temps, reste dépassé. Il convient donc de rouvrir le dossier archéologique de ce monument, dont l'importance mérite d'être soulignée (2).

Aucun texte ne nous renseigne sur la construction des parties romanes de l'actuel château de Semblançay.

La forteresse existait déjà à une époque antérieure aux guerres de Foulque Nerra.

 En 888 un seigneur de Semblançay avait aidé Ingelger, ancêtre des comtes d'Anjou, dans ses luttes contre l'évêque d'Auxerre (3).

Plus tard, vers l'an mil, Foulque Nerra s'empara de la place, sans doute pour contrôler les environs septentrionaux de la ville de Tours. Ce contrôle était d'ailleurs renforcé par l'alliance entre Foulque et Hugues d'Alluye, qui tenait le château voisin de Saint-Christophe (4).

Au contraire de LangeaisMontbazonMontrichardMontboyau, etc., Semblançay n'a pas compté au nombre des fortins fondés en Touraine par Foulque Nerra.

Lire la suite

Le télégraphe de Marigny-Marmande à 50 minutes au sud de Tours

L'histoire de la télégraphie Chappe

 

De tout temps, l'homme a cherché à communiquer à distance et le premier moyen utilisé a sans doute été la parole, le cri lorsque cette distance augmentait.
Aujourd'hui, il dispose d' Internet.
Entre ces deux moments, de multiples moyens ont été employés, mais le progrès décisif date de 1791 et est d'origine française.
Il est l'œuvre de Claude Chappe et de ses frères qui ont inventé le premier système de télégraphie aérien et optique de conception mécanique fonctionnant de poste à poste, en bref, le premier système de télécommunications au monde.

L'objectif du site est de faire mieux connaître l'œuvre des Chappe et de tenter de retrouver l'histoire de tous les moyens de télécommunications qui l'ont précédé.

 

Jean de la Balue (cachot château du Plessis-lès-Tours La Riche)

Jean de la Balue, né en 1421 à Angles-sur-l'Anglin et mort en octobre 1491 à Ancône (Italie) à l'âge de 70 ans, est un cardinal connu pour avoir été accusé de trahison et longtemps emprisonné par Louis XI. Il suit des études à l'université d'Angers dont il est licencié en droit vers 14572. Il est ordonné prêtre à Poitiers. Protégé de Jacques Jouvenel des Ursins, évêque de Poitiers et patriarche d'Antioche, il est son exécuteur testamentaire en 14571.

Il est nommé chanoine de Saint-Maurille en 1461 et vicaire général par Jean de Beauveau, évêque d'Angers. En 1462, il l'accompagne à Rome et il est nommé protonotaire apostolique. Prébendé de Sainte-Marguerite d'Angers le 1er septembre 1462, il entre en conflit avec le chapitre et s'en va à Paris défendre sa cause, où il rencontre Charles de Melun qui l'introduit auprès de Louis XI. Le roi de France le nomme son secrétaire et aumônier. En 1464, le roi le nomme conseiller au Parlement et conseiller d'État. Il devient intendant des finances et secrétaire d'État. (Cartes postales collection Michel Leproust, photos septembre 2016 J. Darmond)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_la_Balue

JEAN DE LA BALUE UN MINISTRE DES FINANCES DECHU 1469/1491.

 

Une des personnalités les plus énigmatiques et des plus marquantes du temps de Louis XI. La faveur inouïe de ce parvenu, son odieuse trahison, sa captivité en cage, tout fait de lui un personnage insolite, d’autant plus qu’il est très mystérieux…Un des favoris de Louis XI, Jean de La Balue, fils d’un meunier du Poitou. Dévoré d’ambition, d’un caractère bas, a embrassé l’état ecclésiastique, il s’insinue auprès des grands, et parvient aux honneurs et à la fortune. Et s'attache pendant quelques temps à Juvénal des Ursins, évêque de Poitiers, qui le fait son exécuteur testamentaire, dont il trouve le moyen de s’approprier une grande partie de la succession.

Quel rôle, joue-t-il relativement à l'entrevue de Péronne ? La plupart des historiens ayant écrit sur cette époque ont nettement désigné le cardinal La Balue, gagné par l'argent de Charles le Téméraire ou par ses promesses, comme celui qui suggère le projet d'entrevue à Louis XI. D'autres affirment que le cardinal, acheté par le duc de Bourgogne, aurait simplement décidé son maître à une entrevue déjà projetée par celui-ci. Tous, en un mot, sont d'accord pour affirmer que le cardinal est au moins le chaud partisan d'une rencontre . D'autres démontrent au contraire, que Jean de La Balue est longtemps contre cette idée, faisant des efforts pour détourner le roi d'un tel projet, et que jamais il n'abandonne cette opinion qui serait désavantageux pour le roi. « L'intérêt personnel et peut-être aussi l'amour de son roi et de son protecteur, de quoi l'on peut douter, tels seraient les deux mobiles qui, croyons-nous, décident le cardinal à se ranger au nombre des adversaires d'une entrevue. Pour dissuader Louis XI, il met tout en œuvre, mais la résolution du roi est inébranlable ». Bien mieux, non seulement le cardinal ne trahit pas son maître à Péronne, mais encore il le sauve, ou du moins contribue puissamment à le tirer du plus grand danger qu'il ait couru pendant son règne il achète, en effet, l'entourage de Charles le Téméraire quand la vie du roi est en danger...

Il devient aumônier du roi dès 1464, obtient une charge de maître clerc à la Chambre des Comptes puis de conseiller au Parlement. En 1465 il devient évêque d’Évreux et en 1467, évêque d’Angers et cardinal de Sainte-Suzanne. Il est en même temps pourvu de nombreuses abbayes. Ses démêlés avec son ancien protecteur Jean de Beauvau, la part active qu’il prend à l’abolition de la Pragmatique Sanction, son rôle comme collecteur de la dîme sont des étapes importantes de sa carrière. Une ambassade en Bretagne, une autre en Bourgogne, lui assurent bientôt un certain renom de diplomate... Au service de Jean de Beauvau, évêque d’Angers, dont il s’attire rapidement les faveurs, obtenant en 1461 le doyenné de Condé et le canonicat de Saint-Mathurin et l’accompagne en 1462 à Rome pour son ambassade. Il s’y distingue par son aptitude à l’intrigue et c’est  « protonotaire apostolique » qu’il revient en France. Il capte la bienveillance de Charles de Melun, qui le présente au roi

Louis XI, comme un sujet d’un mérite distingué, capable de servir utilement l’état... Charles de Melun l’introduit à la cour ; La Balue lui fait perdre laconfiance du monarque, l’accuse d’avoir entretenu des liaisons secrètes avec le duc de Bretagne, et à force d’intrigues et de mensonges, parvient à faire monter sur l’échafaud et à faire tomber sous la hache du bourreau, la tête de l’homme qui a le plus contribué à son élévation. En 1463 Charles de Melun le présente au roi Louis XI à qui il sait plaire et qui se l’attache par des bienfaits.  Introduit dès lors à la cour, il y fait une rapide fortune aussi bien du point de vue ecclésiastique que politique...

En quoi donc consiste la trahison du cardinal d'Angers et comment se découvre-t-elle ? On voit comment Jean de La Balue, tombé en disgrâce, aveuglé par son ambition et voulant reconquérir la faveur de Louis XI par tous les moyens, se laisse entraîner dans des intrigues qui le conduisent à une véritable trahison. Alors « commence un terrible double jeu : créer des difficultés au roi pour l'en tirer, et par là rétablir son ancien crédit. » Voilà pourquoi le cardinal de La Balue, avec l'aide de Guillaume de Haraucourt, essaie d'organiser contre Louis XI une nouvelle ligue des grands seigneurs; mais, au moment où la trahison vient d'être consommée, ses lettres à Charles le Téméraire sont interceptées et il est arrêté, ainsi que l'évêque de Verdun, son complice, le 23/4/1469. Mais jean de la Balue est célèbre surtout par sa captivité, Louis XI l'ayant fait, enfermer dans une étroite cage de fer, où le malheureux prisonnier ne peut se tenir ni debout ni assis. Or, il se trouve que certains pensent que cette captivité en cage n'est pas un fait absolument incontestable, tout un ensemble de faits, dont aucun ne constitue une preuve décisive, mais qui méritent cependant d'attirer l'attention, ont amené à cette conclusion « qu'il y a de fortes raisons de ne pas admettre le récit traditionnel de l'incarcération. » Quelques citations pourraient suffire pour montrer un travail neuf et original qui, pour la première fois, restitue à Jean de La Balue sa physionomie historique : « Un ambitieux, très intelligent, très actif, d'un esprit pénétrant, facile, enjoué, d'une habileté remarquable, tel a été le cardinal d'Angers. Sa trahison a fait oublier ses services. On ignore qu'il a puissamment aidé à délivrer Louis XI à Péronne, et on ne s'est pas souvenu de sa conduite à Paris pendant la ligue du Bien public, non plus que de son rôle comme défenseur des intérêts Français en Italie. Mais il n'a jamais réellement travaillé ni pour son prince ni pour le pape ; il se mêle aux intrigues et aux grandes affaires dans un intérêt tout personnel... Il sacrifie tout à son ambition et n'hésite jamais sur le choix des moyens pour la satisfaire. » Ce jugement sera celui de l'histoire : Jean de La Balue plaît au monarque, qui le fait bientôt son aumônier, le gratifie de plusieurs riches abbayes, le nomme évêque d’Evreux, puis le fait son premier ministre, et le charge de la distribution des bénéfices ecclésiastiques...

Si Jean de la Balue avait regardé en arrière et jugé de l’immense chemin parcouru, il aurait pu se croire arrivé au faîte des grandeurs. Mais son insatiable ambition est loin d’être satisfaite ; il ne veut point d’égaux, la vue de ceux qui sont ses protecteurs est un affront pour cet homme avide; il résout de les perdre.

Jean de Beauvau, appartient à l’illustre maison d’Anjou ; et à ce titre il est suspect à Louis XI. Le cardinal n’a aucune peine à persuader le roi que l’évêque conspire contre lui. Il parvient à faire déposer ce prélat et s’empare de son évêché d’Angers. Louis XI, qui ne sachant rien lui refuser, lui obtient le chapeau de cardinal. Malgré le mécontentement général, sa faveur dure longtemps, mais enfin, Louis XI lui retire sa confiance. Le cardinal, irrité, se ligue avec les ennemis de son prince, notamment avec le duc de Bourgogne..., qui a pour but d’arrêter le roi et son frère à Péronne (le duc de Bourgogne se ferait roi et le cardinal pape...)

 

Les lettres de La Balue sont interceptées, on l’arrête, un autre que « lui » aurait mérité mille fois la mort, mais le roi commue sa peine en prison à perpétuité. Le cardinal de la Balue est enfermé dans le château d’Angers, dans une de ces cages dont l’invention lui appartient. Jean de La Balue reste enfermé 11 ans et n’en sort que par les sollicitations réitérées du pape.

Tandis que tant d’innocentes victimes périssent dans ce supplice, un homme qui ne connaît ni souverain, ni patrie, ni religion, recouvre la liberté et va intriguer à Rome, où il obtient des dignités et des biens qu’il ne mérite pas.Très peu après, il parti pour Rome où son procès devait être  révisé et il sut si habilement conduire ses affaires que bientôt il obtient le plus surprenant crédit auprès de Sixte IV et son entier pardon à la cour de France. En 1483, à l’avènement de Charles VIII, il fut envoyé comme légat du Pape à Rome. Là il fut rétabli définitivement dans tous ses droits, ses dignités et ses biens, et repartit pour l’Italie avec les titres d’ambassadeur de Charles VIII auprès du Saint-Siège et dprotecteur des intérêts Français en cour de Rome.

Il meurt à Ancône le 5/5/1491 ; à 70 ans

 

http://plus.lefigaro.fr/note/au-fil-du-temps-1491-20130414-2034571

Ruines en Touraine

- Visite guidée d'une heure et musée. adulte: 6 €, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans, visites nocturnes des ruines illuminées sur rendez-vous

Le château de Vaujours

Construit au coeur de la vallée des châteaux de la Loire au XVe siècle et classé Monument Historique au XXe siècle, le château de Vaujours nous invite aujourd’hui à parcourir ses vestiges romantiques au sein d’un écrin de verdure. Le visiteur s’aventure de la basse à la haute cour, pour découvrir le logis seigneurial, le donjon et la chapelle castrale.

D’illustres personnages ont marqué la vie de ce château : Louis XI y séjourna à plusieurs reprises auprès de sa sœur Jeanne, épouse d’Antoine de Bueil, fille naturelle de Charles VII et d’Agnès Sorel.

Jean V de Bueil, Comte de Sancerre et compagnon de Jeanne d’Arc, fit de son château une place-forte imprenable durant la guerre de cent ans. Vaujours possède une fortification unique et très élaborée pour son époque, avec boulevards circulaires et bastions avancés bien avant le style Vauban. Louis XIV quant à lui offrit le domaine à sa maîtresse Françoise-Louise de La Beaume Le Blanc, plus connu sous le nom de Louise de la Vallière. Au XIXe siècle, Vaujours servit de carrière et devient alors la plus grande ruine médiévale d’Indre-et-Loire.

En Touraine une première série d'édifices romans, urbains ou ruraux sont considérés comme contemporains de l'an mil. Parmi les églises des villes, subsistent à Tours quelques vestiges de la collégiale Sain-Martin édifiée par Hervé (avant 1014), à Loches la crypte de l'ancienne église paroissiale Saint-Ours (vers 1040) et la nef de l'abbatiale de Baulieu (1007-1012), à Chinon la nef de la collégiale Saint-Mexme (avant 1006) et sa facade occidentale (milieu du XIè siècle). Parmi les églises rurales, les plus anciennes sont Autrèche (1060), Epeigné-sur-Dème (1040-1050), l'ancienne église de Saint-Patrice (nef de 1030-1040) dans le parc de Chabrol. Au sud de Tours, l'abbatiale Saint-Paul de Cormery fut réédifiée avant 1054 et l'église d'Azay-le-Rideau garde une façade occidentale d'atable d'après 1040.

 

D'autres édifices présentent de frappantes analogies et on peut les attribuer à la première moitié du XIè siècle. Citons au nord de la Loire les églises de Saunay, Saint-Ouen -les-Vignes, Chanceaux sur Choisille, Parçay-Meslay, Saint-Georges-sur-Loire (paroisse rattachée à Rochecorbon) , Saint-Laurent de Langeais. Au sud de la Loire on peut ajouter quelques églises dispersées, Pont-de-Ruan (avec des vestiges qui peuvent dater du Vè siècle, au temps du fondateur saint Brice), Rivière terminée après 1070 mais dont la nef est bien antérieure, Esves-le-Moutier longtemps appelé « carolingien » parce que les deux murs gouterots de la nef sont parementés en « petit appareil » apparaissant encore partiellement sur les quatre faces de cet édifice rectangulaire. Perrusson, en amont de Loches, à probablement été reconstruit au tout début du XI siècle.

 

Les plus belles églises romanes appartiennent à la seconde série, construite à la fin du Xie et au XIIe siècle à Tours et dans ses environs, il y eu alors de très grands chantiers. (à suivre) L'abbatiane Saint-Julien , dévastée par Geoffroy Martel en 1043, fut réédifiée sous l'abbé Gerbert à partir de 1080 ; il en reste aujourd'hui le remarquable clocher porche, commené avant mais très remanié à la fin du Xie, notamment pour l'étage du beffroi qui es encore très ajourré de triplets sur les faces nord, ouest et sud. L'originalité de la collégiale de Tours apparaissait dans ses éléments fort variés : la tour Charlemagne, la tour de l'horloge élévée sur un plan carré alors que l'autre tour de façade était bâtie sur une chapelle Saint-Nicolas octogonale, et se terminait par uen haute flèche comparable au clocher-vieux de la cathédrale de Chartes.
Aux abords de Tours, de la belle abbatiale de Marmoutier il ne reste que la base carrée de la « tour des cloches », jadis surmontée d'un clocher octogonal et d'une flèche à huit pans. A l'ouest de Tours les chanoines de la collégiale fondèrent dans l'île de Saint-Cosme en 1092 un prieuré pour accueillir ceux d'entre eux qui voulaient suivre la règle augustinienne, plus communautaire et plus stricte que celle des Martiniens de Tours.


La page ne peut pas être affichée.

L'abbaye Saint-Sauveur de Villeloin

L'abbaye Saint-Sauveur de Villeloin est une ancienne abbaye catholique bénédictine située à Villeloin-Coulangé, près de Loches, en Indre-et-Loire. Il n’est pas facile de voir les restes de l’abbaye, car le village en a épousé les formes et les bâtiments. La vieille porte est conservée, ainsi que des tours de défense, le logis abbatial et les bâtiments des grandes écuries. L’église comprend le tableau de Jean Boucher L’adoration des bergers qui ornait autrefois le maitre autel. Dans les années 1920-1925, plusieurs fouilles ont été menées. Un pavement a été mis à jour dans l’ancienne salle capitulaire, devenue laiterie. Des sarcophages ont également été mis au jour. Deux d’entre eux contenaient des crosses pastorales. L’une est exposée au musée de Cluny, la seconde en cuivre doré et émaillé est en dépôt à l’Hôtel Goüin de Tours.

L’abbaye Saint-Sauveur de Villeloin est une ancienne abbaye catholique bénédictine située à Villeloin-Coulangé, près de Loches, dans l'Indre-et-Loire. Elle a été fondée au IXe siècle par deux chevaliers : Mainard et Mainerius. l'abbaye bénédictine Saint-Sauveur de Villeloin est dévastée par les troupes anglaises en 1360 puis en 1412. Le monastère devient prospère grâce à de nombreux dons. On sait que l'Abbaye de Villeloin était importante par son nombre de moines et les terres possédées. Le 11 août 1301, lors de son voyage à Loches Philippe le Bel séjourna dans l'abbaye.

 

Histoire de l'abbaye.


Le chevalier Mainard se proposait de fonder un monastère, « in pago videlicet Turonico, super fluvium cui nomen est Andrisco in loco qui dicitur, rustico vocàbulo, Villalupa. » (phrase en latin issue du Cartulaire de Cormery dont voici une traduction : « à savoir, en Touraine dans le village, près de la rivière, dont le nom est Andrisco au lieu que l'on dit, dont le nom rustique était Villalupa. »). On voit par un diplôme de l'empereur Louis que, du temps de Charles II le Chauve et du sien, les frères Mainard et Mainerius donnèrent à Audacher, abbé de Cormery, un lieu nommé Villeloin afin qu'il y fît construire un nouveau monastère en l'honneur du Saint Sauveur.

 

Mais ce ne fut pas Louis le Pieux qui le fit, puisque Charles le Chauve lui survécut. Cette charte peut donc être considérée comme apocryphe. Mainard et Mainerius néanmoins furent bien réellement les fondateurs de Villeloin, et ce fut bien l'abbé Audacher qui présida à sa construction. Elle eut lieu sous le règne de Charles II, roi des Francs qui, en 850, lui donna son approbation et la plaça sous l'autorité de l'abbaye de Cormery (tenue par des bénédictins là aussi). La basilique, une fois achevée, fut consacrée par l'archevêque Hérard, en 859, lequel décida, du consentement d'Audacher, qu'il y aurait au moins vingt moines dans ce monastère. De même que Cormery dépendait de Saint-Martin, Villeloin fut dans la dépendance de Cormery, et ce furent les abbés de Cormery qui le dirigèrent d'abord. Le monastère fut soumis en même temps que Cormery au régime de l'abbatiat laïque au temps de Foulque le Roux; le comte devait exercer à Villeloin les mêmes droits domaniaux qu'il possédait à Cormery; mais la communauté semble en avoir particulièrement pâti. Les moines de Villeloin n'entendaient pas être traités en habitants d'une cella subordonnée, mais en partie intégrante de la seule communauté constituée par la population totale des deux monastères. Les moines de Villeloin réclamaient-ils l'autonomie interne sans aborder les problèmes épineux des droits domaniaux. Vers 954, ainsi qu'on l'a vu, l'abbatiat régulier était rétabli à Cormery et l'abbatiat laïque s'estompait ; dans la pratique, rien ne semble avoir d'abord été modifié à Villeloin; puis, avant mai 964, se situe le changement d'attitude de l'abbé Guy et la restitution à Villeloin des des biens dont il avait disposé illégitimement à la manière d'un abbé laïque. Saint-Sauveur de Villeloin devient abbaye de plein droit en 965. Les prieurés d'Épeigné, de Francueil, de Saint-Martin-de-Verton, de Saint-Sauveur d'Amboise, de Saint-Pantaléon-de-Sur, de Luçay-le-Mâle, de Cros, de Vou et de Saint-Médard, dépendaient de l'abbaye de Villeloin.

 

L'indépendance que les moines composèrent la charte apocryphe mise au compte de Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne , selon laquelle l'empereur, ayant constaté la pauvreté de Villeloin, aurait invité l'abbé de Cormery à céder à ceux de Villeloin un certain nombre de biens appartenant à son monastère; auraient ainsi été détachés du domaine de Cormery pour être abandonnés à Villeloin non seulement l'église Saint-Aignan d'Epeigné, mentionnée dans la partie authentique du praeceptum (de la charte) d'Hérard (859), mais aussi toute la villa ainsi que celle de Baigneux à Veigné, quelques terres à Sublaines et des prés dans la vallée de l'Indre à Chambourg. Les revendications de biens eurent des succès divers: si Villeloin semble être resté en possession de l'ensemble de la villa d'Epeigné où, vers 1060, le comte Foulque le Rechin finit par lui abandonner tous les droits, terres et redevances, qu'il y possédait encore, Cormery, lui, garda la villa de Baigneux. Quant aux droits domaniaux attachés à l'abbatiat laïque, les droits, terres et redevances perçues par les comtes d'Anjou. Le monastère semble avoir profité de sa liberté, et la fin du Xe ou le début du XIe siècle fut marqué par le gouvernement d'un abbé qui laissa un renom de sainteté et fut par la suite l'objet d'un culte liturgique. Pressenti pour devenir évêque de Limoges, Michel de Marolles reçoit l'Abbaye de Villeloin, en Touraine à quelques kilomètres du domaine familial, par brevet royal du 5 décembre 1626 et par bulle du pape Urbain VIII du 10 mars 1627. Il en prend possession le 6 juillet 1627, il réunit dans sa bibliothèque de véritables merveilles. L'abbaye comprend alors quatorze religieux dont onze prêtres et trois novices. L’abbaye est Réformée en 1669. Philippe le Bel et sa suite séjournent à Villeloin le 11 Août 1301 lors de son déplacement vers Loches.

 

La Révolution y trouva 4 religieux. Elle fut ensuite démolie, sauf ses portes fortifiées du XVe siècle et le logis abbatial reconstruit en 1782. Laissée en ruines par la Révolution, l'abbaye est classée en 1927. Par ailleurs, en 1921, furent découvert lors de fouilles deux crosses épiscopales. La présence de ces deux crosses dans l'environnement de l'Abbaye de Villeloin donne une indication sur la place réelle de cet établissement, fondé dès le IXe siècle, à la période médiévale. Ces deux objets, surtout la crosse émaillée, étaient précieux, et très coûteux et semblent indiquer que leurs possesseurs étaient des abbés d'un certain renom. Par quatre arrêtés, l'abbaye Saint-Sauveur de Villeloin fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1927.
_______________________
Référence Mérimée : PA00098293
L'ancienne abbaye bénédictine Saint-Sauveur a été fondée vers 850 et supprimée à la Révolution. L'église date du 12e siècle. L'ancien prieuré, le pavillon Renaissance et les tours sont du 16e siècle. L'ancien couvent est du 17e siècle. Protection MH 1927/03/18 : inscrit MH ; 1927/05/20 : inscrit MH ; 1927/05/20 : inscrit MH ; 1927/05/20 : inscrit MH Ancienne église : inscription par arrêté du 18 mars 1927 ; Façade et portail 17e siècle de l'ancien couvent ; porte de l'ancienne chapelle : inscription par arrêté du 20 mai 1927 ; Ancien prieuré avec pavillon et tourelle Renaissance ; grand portail d'entrée ; les deux tours du pont-levis et la tour à l'Est du pont-levis : inscription par arrêté du 20 mai 1927 ; Pavillon Renaissance et grande tour carrée : inscription par arrêté du 20 mai 1927.

 

Source : Touraine Insolite

 

 

On peut distinguer deux grandes familles de monastères d'origine médiévale

En Touraine, les monastères et leurs dépendances ont beaucoup souffert des destructions post-révolutionnaires et peu d’entre eux offrent encore une emprise topographique bien lisible et des bâtiments bien préservés.

On peut distinguer deux grandes familles de monastères d’origine médiévale : les abbayes bénédictines et les maisons des ordres fondés au 12 et 13ème siècle

 

Les vagues de fondation des abbayes bénédictines

 

Ces établissements ont été créés en trois périodes distinctes. D'abord les premiers siècles de la christianisation voient la fondation d’un grand nombre de communautés d’importance variable dont très peu ont perduré sous une forme monastique : ce fut le cas de Marmoutier, deuxième monastère de l’Occident chrétien établi par Saint-Martin vers 370, et de Saint-Julien fondé à Tours au début de l'épiscopat de Grégoire (573-594).

 

Mais d’autres communautés attestées par les œuvres de l'évêque ont disparu corps et biens avant l'an mil (à Sennevières ou Saint-Senoch, dans le Lochois, par exemple) ou ont survécu sous forme de communautés canoniales, comme Saint-Mexme de Chinon ou de simples églises paroissiales, comme Saint-Ours de Loches. Cela manifeste la vivacité du mouvement monastique des premiers siècles mais aussi son caractère très instable. Une deuxième vague du haut Moyen Âge voit la création en 791 de Cormery, sur les bords de l'Indre, par la communauté de Saint-Martin de Tours qui devient elle même canoniale peu après, et Cormery fonda à son tour Villeloin, en 850, sur les bords de l’Indrois. Lire la suite.

 

 

Souvenir