Balade dans les châteaux, abbayes et prieurés de la Touraine

Le prieuré est généralement un établissement religieux créé par une abbaye plus importante sur un domaine foncier qui lui a été donné. Les prieurés sont dotés d'églises construites et entretenues par l'abbaye-mère. Le prieur est présenté soit par le patron, c'est-à-dire l'ayant-droit du fondateur primitif de l'église, soit par un chapitre, puis nommé par l'abbé dont il dépend. Lorsqu'un prieuré atteint une certaine autonomie tant du point de vue du personnel (nombreux moines, postulants et novices nombreux) que dans le domaine économique, le prieuré peut être érigé en abbaye. L'église devient alors abbatiale et un abbé est nommé par la communauté des moines. Les grands prieurés avaient rang d'abbaye et disposaient également de prieurés dépendant d'eux.

Un château est à l'origine une construction médiévale destinée à protéger le seigneur et à symboliser son autorité au sein du fief. Les premiers châteaux étaient construits en bois souvent sur une élévation de terre (motte castrale ou féodale), puis en pierre afin de résister aux nouvelles armes de guerre. On les appela les châteaux forts. À la Renaissance, les rois de France, bientôt imités par leurs vassaux, décidèrent de construire ou d'aménager leurs châteaux non plus pour la défense mais pour leur agrément et leur confort.

Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le Val de Loire possède quelques-uns des plus beaux trésors français. C'est sur les bords du fleuve que la monarchie édifia ses plus beaux châteaux. Au XVe siècle, le pouvoir royal vient se fixer sur les rives de

Le château de Loches

Lorsque Louis le Bègue, fils de Charles le Chauve, fit de Tours une préfecture royale, il en nomma Ingelger préfet. En reconnaissance de ses services, il lui donne une partie du comté d'Anjou et lui fait épouser la fille du comte de Gatinais. Leur fils Foulques le Roux épousera Roscille de Loches qui lui apportera la forteresse de Loches. C'est ainsi que naîtra la puissante famille des comtes d'Anjou.

Le donjon fut réalisé par Foulques Nerra, quatrième comte d'Anjou. Une analyse dendrochronologie réalisée sur des restes de poutres situe la construction entre 1013 et 10353.

Au xiie siècle, Henri II Plantagenêt fait ériger les magnifiques remparts et les douves qui entourent la ville haute, les chefs-d’œuvre de cette époque toujours visibles actuellement.

Donné à Philippe-Auguste par Jean Sans Terre, en 1193, Il est repris par Richard Cœur de Lion l'année suivante, lors d'un siège de trois heures, selon une légende.

Château de Loches

un des plus grands et des plus anciens donjons d'Europe aujourd'hui conservés

Domaine Royal de Château Gaillard

 

 

 

 

 

 

 

 


Le Domaine Royal de Château Gaillard, les Jardins du Roi est un écrin de 15 hectares de verdure, situé au cœur de la ville d'Amboise. Il est le paradis oublié de la Renaissance en Touraine. Après 5 années de restauration pharaonique réalisée par 50 artisans & métiers d’art du Val de Loire, le château est maintenant ouvert au public, tous les jours de 13h à 19h, et ce jusqu'au 5 novembre 2017.
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Château Gaillard à Amboise et à 34 minutes à l'est de Tours.

En quelques mots, le Domaine royal de Château Gaillard est un écrin de 15 hectares de verdure, situé au cœur de la ville d'Amboise. Il est le paradis oublié de la Renaissance en Touraine. A son retour d’Italie en 1496, le jeune Roi Charles VIII est tombé amoureux des villes et palais italiens et décide de recréer à Amboise, à Château Gaillard, «le Paradis Terrestre». Pour réaliser ce rêve, il convainc 22 artistes italiens de revenir avec lui à Amboise, dont Dom Pacello, le plus célèbre jardinier en 1500. Il implante au Château Gaillard les premiers jardins de la Renaissance française et acclimate les premiers orangers de France. Après 5 années de restauration pharaonique réalisée par 50 artisans & métiers d’art du Val de Loire, le château est maintenant ouvert au public.
Le Domaine propose des visites, des expositions et des événements.

Le Château de Valmer est une merveille de la Renaissance italienne où se marient avec bonheur les vins de Vouvray et un jardin Renaissance exceptionnel.

L'histoire commence il y a cinq siècles lorsqu'un conseiller de François Ier, Sieur Binet, décide de construire à Valmer de superbes jardins. Adossés à un parc de 60 hectares, balustrades, statues, colonnes, escaliers et fontaines et une rare chapelle troglodytique de 1524 se succèdent sur plus de huit niveaux ! Le potager d'un hectare abrite un damier de couleurs et de saveurs, plantes comestibles et fleurs à déguster à la belle saison. Ces terrasses à l'italienne épousent la pente du coteau avec un panorama unique sur le vignoble qui s'étend sur 30 hectares.

Le Château de Puygibault à Loches et à 42 minutes 43 km au sud de Tours, est une construction du 19ème siècle du style néo-renaissance. Il appartient à l’hôpital de Loches. Mais n’ayant jamais pu être utilisé pour des activités hospitalières, il a été laissé à l’abandon durant de nombreuses années. Actuellement, il se trouve enclavé dans l’enceinte du site Hospitalier du même nom (L'Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes situé Route de Puygibault appartenant à l’Hopital de Loches, et l’internat du lycée privé Saint Denis International School, construit en 1991. Le château a abrité, jusqu’au début des années 2000, une horloge du 19e siècle, réalisée par la maison Louis Delphin Odobay, inscrite au titre objet aux Monuments historiques. L’horloge a été installée de manière définitive en 2004 dans le hall d’accueil d’un nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées.

La Touraine féodale

Ayant ainsi compris que Tours n’était pas encore de son parti, le comte d’Anjou Foulques III Nerra se résolut à l’investir à long terme : d’où désormais son effort systématique pour hérisser la Touraine de points forts qui, solidement tenus par d’actives garnisons, couperaient progressivement les communications de Tours avec les autres domaines de Thibaud et d’Eudes. Foulques Nerra possédait déjà d’importants ouvrages forts gênants pour ses adversaires : Amboise bloquait la rive gauche de la Loire ; la vallée de l’Indre était triplement verrouillée par Buzançais, Châtillon et Loches ; toute diversion par le Poitou était devenue difficile par la possession de la Haye, Loudun et Mirebeau ; et déjà Foulques s’était assuré en Touraine du Nord une voie de liaison entre Amboise et l’Anjou. Cet itinéraire est ainsi précisé par Thomas Pactius ou Thomas de Loches dans les Gesta consulum Andegavorum : “D’Amboise le comte, traversant la Loire, logeait dans la demeure qu’il avait lui-même fortifiée, anciennement appelée Caramantum (Chéramant, sur le territoire actuel de Saint-Nicolas-des-Mottets), et maintenant Villa Moranni (le bourg de Morand). Ensuite par Semblanchiacum (Semblançay) qu’il avait aussi fortifié pour lui même, et par la terre d’un homme qui était son ami, Hugues d’Alluye qui était seigneur d’une forteresse appelée Castellum (Château, plus tard la Vallière) et de Saint-Christophe, de là il entrait dans la Vallée, et descendait ainsi jusqu’à Angers comme bon lui semblait (ad libitum) malgré le mauvais vouloir des habitants de Tours.”

Le comte d’Anjou commença aussitôt l’aménagement d’autres points forts : Montrésor dominant la vallée de l’Indrois, Montrichard celle du Cher, Sainte-Maure celle de la Manse ; puis, de plus en plus prêt de Tours : Langeais et Montboyau sur la Loire, Montbazon sur l’Indre.

L’année 994 fut surtout marquée par une contre-attaque d’Eudes Ier, qui pour rompre l’encerclement de Tours, et profitant que son adversaire combattait en Bretagne, s’empara des châteaux de Montbazon et de Langeais, à peine terminés.

(Histoire de Touraine et d'Indre -et-Loire. PierreLeveel, C.L.D.)

Le site d'Amboise, habité dès l'Antiquité par les Turons, est une étape stratégique le long de la Loire. Un oppidum y est construit aux Châteliers, sur un plateau entre la Loire et une petite rivière, l'Amasse dont la pointe occidentale est occupée par...

C’est sur une « motte » dominant la vallée de l’Indre que fut construit le premier château, autour duquel se développa l’actuelle ville de Buzançais. Quand ce château fut-il édifié ?

 

Nous n’en savons rien, mais il existait sous le règne de Louis II le Bègue (877-879), à l’époque des invasions normandes, puisqu’il fut refait et fortifié par Ingelger père de Foulques Ier dit le Roux, premier comte d’Anjou, avec l’aide du roi Louis. Partout la féodalité s’organise et vers 920 Buzançais a un suzerain redoutable en la personne de Foulques Nera, comte d’Anjou, grand constructeur, batailleur intrépide. Le seigneur d’Argy est alors vassal du seigneur de Buzançais.

A l’époque des Croisades. Des Buzancéens prirent part à ces lointaines expéditions et l’année 1129 vit Robert V de Buzançais partir pour Jérusalem.

Sous les Capétiens, Buzançais se développa et devint un centre important. Notre ville fut le siège d’un archidiaconé (l’une des neuf subdivisions du diocèse de Bourges) avec juridiction sur 81 paroisses. Le premier archidiacre connu fut Raoul, cité en 1160. Buzançais eut un grenier à sel et son ressort s’étendait sur 109 paroisses au XVème siècle.

 

Château fort de Chatillon-sur-Indre.

 

Le château joua un rôle important dans les luttes entre Henri II d'Angleterre et Philippe-Auguste. Henri II fit construire une puissante forteresse entre 1160 et 1185 (dont subsiste le donjon, de forme légèrement conique, et sa chemise), le château fut réuni au domaine royal début XIIIe siècle. En 1272 fut construit un logis. Philippe III continua les travaux qui furent terminés vers 1289. Une chapelle à deux niveaux est accolée au logis sa charpente fut reprise au XIVe ou au XVe siècle. Contre la courtine nord s'appuie un bâtiment qui servit de prison jusqu'au XIXe siècle, sa charpente fut mise en place entre 1379 et 1384. Le château fut délaissé par la royauté dès le début du XVIe siècle. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la grande salle du logis abritait l'auditoire de justice. Elle fut aménagée en salle des fêtes par A. Laprade en 1933. On remarque la présence de peintures murales de la fin du XIIIe siècle dans les cinq salles hautes du logis (frises à décor géométrique, blasons encadrés de motifs végétaux)

 

La cité royale de Loches.

 

la Cité royale de Loches est un ensemble patrimonial unique. Bâtie sur un éperon rocheux et ceinturée d'une muraille, elle se compose de deux monuments majeurs : le donjon et le logis royal. Leurs constructions s'échelonnent sur cinq siècles, du XIe au XVIe siècle.

 

La Cité royale est défendue au sud par un donjon construit entre 1013 et 1035 par Foulques III Nerra, comte d'Anjou. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des mieux conservés de l'époque romane. Le donjon connaît plusieurs sièges, notamment lors des luttes entre Capétiens et Plantagenêt.

De Buzançais à Chatillon

Le dernier édifice du château Renaissance de Buzançais

Le pavillon des Ducs est le dernier édifice du château construit dans les années 1530 par Philippe Chabot de Brion, Comte de Buzançais et Amiral de France.

La puissante forteresse médiévale d'Amboise

A l'aube de la Renaissance, la puissante forteresse médiévale d'Amboise cède la place à une résidence royale sous les règnes des Rois de France Charles VIII et François Ier.

La prison royale  de Loches

Le donjon, haut de 36 mètres, parmi les plus imposants de son époque et l'un des mieux conservés, fut construit par le comte d'Anjou, Foulques Nerra, au début du XIe siècle. Modèle d'architecture militaire, il est transformé en prison royale par Louis XI.

Un donjon féodal du XIIème siècle

Un château du XIIIème siècle qui a retrouvé son unité en 2010, une collégiale et un donjon, tous trois classés monuments historiques, participent avec les maisons de Renaissance du centre bourg au caractère médiéval de la cité.

Abbayes et prieurés

Le prieuré du Louroux Le prieuré du Louroux

Abbaye de la Clarté-Dieu

Un site historique classé aux Monuments Historiques qui peut se visiter toute l'année sur rendez-vous

L’abbaye de la Clarté-Dieu est une fondation monastique cistercienne tardive, du milieu du XIIIe siècle, créée ex-nihilo sous l’impulsion de plusieurs grands personnages.
Celui qui doit être considéré comme le véritable fondateur de l’abbaye est l’évêque de Winchester, Pierre des Roches. Cet homme occupa trente-trois années l’un des sièges épiscopaux les plus prestigieux du royaume d’Angleterre sous la dynastie Plantagenêt. Les origines de Pierre des Roches nous révèlent qu’il avait des attaches avec l’Anjou, le Maine, le Poitou et la Touraine ; mais c’est de cette dernière région qu’il semble être natif. En effet, sa postulation à l’évêché en 1205 fut accompagnée de lettres de l’archevêque de Tours au pape, attestant de sa naissance légitime et de son ordination. Il est donc fort probable que ses origines tourangelles aient conditionné le choix du site. On peut supposer aussi qu’il était parent avec le sénéchal d’Anjou et de Touraine, Guillaume des Roches, qui fonda en 1219 l’abbaye cistercienne de femmes de Bonlieu, située près de Château-du-Loir, à 9 km au nord de la Clarté-Dieu. La famille des Roches semble donc avoir entretenu des rapports privilégiés avec les cisterciens ; d’ailleurs, la Clarté-Dieu ne sera pas la seule fondation de Pierre des Roches : l’abbaye cistercienne de Beaulieu en Angleterre sera fondée l’année de son accession à l’épiscopat et celle de Netley selon ses vœux après sa mort.

 Ainsi Pierre des Roches, peu de temps avant sa mort, en 1238, avait remis à l’abbé de Cîteaux, Guillaume de Montaigu, la somme de 3000 écus d’or afin d’entreprendre la construction d’un monastère cistercien. Ce dernier, selon les vœux du mourant, confie aux abbés de l’Epau, près du Mans, et du Louroux, en Anjou, le soin de choisir un site dans l’une des régions dont était originaire Pierre des Roches.

En octobre 1239, Jean, abbé de l’ Epau, achète pour mille livres de monnaie Tournois, à Ebbes de la Chaîne, le fief de Beluet situé dans la châtellenie de Saint-Christophe en Touraine. Avec l’approbation de l’archevêque de Tours, Juhel de Mathefelon, cette vente est ratifiée par Jean II d’Alluye, seigneur de Château et de Saint-Christophe sur le Nais.

Durant les dix années qui suivirent, l’abbaye continua à acheter les terres, les maisons, les moulins et les rentes qui subsistaient sur le fief de Beluet, augmentant ainsi considérablement son domaine.
L’abbé de l’Epau prit soin de faire construire des bâtiments provisoires pour abriter les premiers moines venus de Cîteaux qui s’établirent à la Clarté-Dieu dès le 22 juillet 1240. Le groupe comprenait un abbé, du nom de Renaud, douze moines et trois convers. Le nom des moines ainsi que leurs origines sont connues. L’installation fut donc pour le moins rapide et bien orchestrée. Pourtant, malgré les efforts soutenus de Jean, abbé de l’Epau, Boniface, le nouvel abbé de Cîteaux, déclara en 1243 par acte écrit que l’abbaye de l’Epau ne bénéficierait pas du droit d’abbaye-mère sur la Clarté-Dieu ; celle-ci devenait donc la vingt-cinquième fille directe de Cîteaux, la maison-mère de l'Ordre, témoignant ainsi de la place importante qui lui était accordée dans la filiation. Elle reçut l’approbation du pape Innocent IV en 1246, puis celle du roi saint Louis en 1248. Sa reconnaissance définitivement établie, l’abbaye put sérieusement envisager son développement.

Le prieuré de Grandmont-Villiers

Un lieu de prière et de recueillement, visites possibles, mais uniquement accompagnées par les frères-ermites.

La fondation du prieuré de Grandmont-Villiers par Henri II Plantagenêt remonte à 1157. Le Pape Jean XXII l'érigea en prieuré conventuel en 1317 et lui assigna 16 clercs. La mise en commende de ce prieuré après 1495 provoqua la dégradation progressive de la vie monastique dans cette maison, n'y laissant subsister que 3 ou 4 frères. À la fin du XVIIIe siècle et après le départ des frères en 1772, le bâtiment Sud fut transformé en logis et l'aile Ouest détruite ainsi que le sanctuaire de l'église.

 

Nouveau départ


À l’origine de cette nouvelle fondation, on trouve Mgr Bernard ALIX, évêque du Mans qui, le 14 septembre 1975, en la fête de la Croix Glorieuse, a reçu les vœux du frère Philippe-Étienne. Il lui a remis l'habit monastique et la Règle de Saint Étienne de Muret en lui demandant de faire revivre la spiritualité des premiers grandmontains et d'attendre des compagnons éventuels que Dieu lui enverra quand il le jugera bon. Titulaire d'une maîtrise de philosophie, il fut ordonné prêtre en mars 1979 par Mgr ALIX pour le diocèse du Mans. Il s'installa d'abord dans la forêt de Bercey dans la Sarthe. Après accord de Monseigneur Ferrand, archevêque de Tours, il a obtenu la permission de faire revivre à Villiers, ce lieu grandmontain de solitude, la prière. En 1983 deux compagnons se joignirent à lui. Ils gagnent leur vie en exploitant un petit domaine agricole. Avec le concours de l'Association des Amis de l'Ordre de Grandmont et de bénévoles, et grâce au travail des frères la chapelle fut en partie rénovée pour y célébrer décemment les offices des frères. Des travaux furent entrepris pour rendre habitable l'aile Sud à la communauté, ainsi que la couverture de l'aile Est.L'isolement de ce prieuré dans un environnement forestier est propice à la prière et au recueillement des frères dans le silence, tel que l'avait prescrit St Étienne de Muret à ses religieux. En effet celle-ci rend possible l'exercice de la vie contemplative par les frères tel que le préconise la Règle de Grandmont dans son article 46:
Votre vie, comme celle de tous les ermites, consiste spécialement en ceci qu'éloignés du tumulte du monde, dans l'usage de la prière continuelle et dans le silence, vous trouviez votre repos dans vos monastères . Nous tenons à vous rappeler que Villiers avant d'être un site architecturalement intéressant, est avant tout un lieu de prière et de recueillement. 

La Collégiale Saint-Georges de Faye-la-Vineuse - 37

La Collégiale, placée sous le vocable de Saint Georges a été fondée en 1039 par Dame Nivès. Elle a été remaniée au XIIème et XIX ème siècles. C'est une église fortifiée qui a la forme d'une croix latine tournée vers Jérusalem. Le choeur et l'abside  sont du XIIe siècle. La chapelle souterraine et la crypte sont du XIe siècle. Les terrasses avec vue panoramique, ainsi que la crypte sont accessibles mais en visite guidée. Audio-guide disponible à 2 €.

 

Église du 12e siècle, présentant une nef de trois travées, un transept, un choeur et une abside circulaire avec déambulatoire, flanquée de trois chapelles. A l'intérieur, la nef a subi, au 19e siècle, d'importantes restaurations. Toutes les bases des colonnes sont modernes. Des sculptures et des moulurations anciennes semblent avoir disparu. Certaines voûtes, en particulier dans le déambulatoire, semblent dater du 17e ou 18e siècle. Une crypte importante, dont l'accès se fait par deux escaliers, s'étend sous le choeur et le déambulatoire. La partie centrale est voûtée en berceau, et des chapelles voûtées correspondent à celles de l'église supérieure. Cette crypte a conservé des chapiteaux romans historiés représentant des scènes de la Bible ou peut-être le départ en croisade. Le clocher s'élève sur la croisée du transept. Le premier étage comprend, sur chacune de ses faces, trois arcatures aveugles, en arc brisé, et le second étage deux baies plein cintre jumelées. Protection MH 1931/12/03 : classé MH - Eglise : classement par arrêté du 3 décembre 1931.

 

Une collégiale est une église où vivent à demeure des prêtres séculiers (qui ne font pas parti d’un ordre religieux) nommés par l’évêque. Par cette nomination ils deviennent « chanoines » et forment un collège de prêtres, d’où le terme de collégiale. Cette charge n’existe plus depuis la Révolution.

En France, toutes les communautés qui avaient charge de collégiales séculières ont disparu avec la Révolution. Subsiste uniquement la qualification de « collégiale » comme celles de Poissy près de Paris, Saint-Émilion près de Bordeaux ou Candes-Saint-Martin près de Tours. En effet, on laisse toujours à une église son titre le plus honorifique quand bien même la fonction soit tombée en désuétude.

Demeurent uniquement aujourd’hui des chanoines rattachés à des cathédrales, à distinguer de ces chanoines séculiers qui vivaient dans des collégiales et à la différence également des chanoines réguliers qui vivent selon la règle de Saint-Augustin dans une abbaye. Les chanoines sont nommés à vie dans une collégiale ou cathédrale. Ce mot possède la même racine que « canon » qui évoque la liste des prêtres rattachés au service d’une église particulière.

L'Abbaye de la Trinité. Beaulieu-lès-Loches.

L'abbatiale de la Trinité à Beaulieu-lès-Loches remonte au tout début du XIe siècle lorsque Foulques Nerra, comte d'Anjou, décida la fondation de l'abbaye du même nom. Par cette majestueuse construction, il voulait expier ses nombreux péchés et s'édifier, près de sa forteresse de Loches, un sanctuaire digne de son rang. Ville et monastère sont dotés d'importants privilèges. L'église, de style roman, est consacrée en 1007 par le légat du pape. Le soir même, à en croire le moine Raoul Garber (et bien sûr la légende), une tempête emporte la toiture.

Le calcaire utilisé a été transformé par le temps et est devenu rose par endroits. Les ouvertures, qui subsistent sur le mur latéral de la nef, ont été faites dès le XIème siècle.L’église est en partie démolie. Le mur Sud fut détruit ainsi que la partie au niveau du transept. En effet la nef était autrefois deux fois plus longue. Il ne subsiste que le mur Nord de la nef, accolée au clocher. L’église est classée Monument Historique depuis 1862.Le clocher abrite 5 cloches mais il est malheureusement peu recommandé de les faire sonner car elles font vibrer les murs. Cependant le carillon sonne toujours !On accédait autrefois au clocher par une porte unique. Elle se situait au dessus de la deuxième rangée d’ouvertures. Un escalier en bois y montait et était abrité par un toit dont on peut voir l’emplacement triangulaire dans le mur. Le clocher est en pierre et a pris la teinte grise des ardoises.. Il mesure 63 mètres de haut et 64 mètres avec la girouette !
La façade fut reconstruite au début du XX ème siècle, mais la pierre n’a pas vieilli de la même manière que le calcaire du bâtiment original et cette construction fut longtemps critiquée pour sa blancheur...
Le chœur possède la caractéristique d’une superposition de deux bâtiments d’époque différenteOn peut le remarquer à l’extérieur, en passant vers le chevet dans lequel il est possible de déambuler entre les murs de l’église romane et de l’église gothique. En entrant dans l’église, on sera surpris par la taille de l’église sachant qu’elle atteignait le double de longueur lors de l’installation des moines
Cette église abbatiale possède des stalles utilisées par les moines lors des offices. Elles sont garnies de miséricordes sculptées de motifs variés : floraux, symboliques, de têtes d’hommes. Sur l’un des piliers du chœur, la chaire du prieur, de style baroque, est en bois polychrome. Plusieurs verrières éclairent le chœur. Sur le vitrail central, Foulques NERRA y est représenté. Il fut le fondateur de cette église, afin, dit-on, de se faire pardonner le meurtre de Hugues de Beauvais, mais plus sûrement afin que l’abbaye lui serve de mausolée. Les différents abbés qui vécurent dans l’église, inscrivirent leurs passages sur les clés de voûtes en y apposant leurs blasons. La pièce donnant accès à la sacristie est étonnante par sa voûte. Elle est formée d’arcs croisés en forme de diamant taillé. La sacristie est également particulière. Il fut un temps où il était bon ton d’utiliser les galeries de portraits pour les transformer en porte de placards.On peut voir ici une galerie de portraits ainsi que des bouquets de fleurs égayant la pièce plutôt sombre. On y trouve, Saint Dominique représenté avec un peu d’embonpoint, Saint Benoît, Saint Vincent, Saint François de Sales. Ils sont représentés à mi-corps sur un fond sombre. La galerie a été restaurée après son classement en 1959.

 

L’ancien Prieuré bénédictin de Chanceaux sur Choisille est situé rue de la Mairie.

Il s’agit d’une propriété de la commune et il figure dans la liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques : l’inscription en tant que monument classé date de l’arrêté du 06 février 1998.

Les deux bâtiments d’origine médiévale formant l’angle Nord Est de la cour de l ‘ancien prieuré bénédictin et contigus à l’église Saint Martin (CAD C182) inscription par arrêté du 06 février 1998.

Les éléments protégés sont les décors intérieurs, la charpente. Le Prieuré de Chanceaux a été fondé au cours du 11e siècle, sous la dépendance de l’abbaye de Saint Julien de Tours. 
L’église devenue paroissiale, a été séparée des bâtiments conventuels, ceux-ci ont étés transformés en locaux d’exploitation agricole. Deux bâtiments médiévaux, à usage domestique, subsistent et forment l’angle Nord Est du quadrilatère aujourd’hui constitué. Le premier a été transformé en écurie grange et le second très remanié, en habitation.


Le premier paraît remonter au milieu du 12e siècle (baies géminées conservées) avec une charpente du 14e ou 15e siècle.

Le second en retour d’équerre sur le premier, est trop dénaturé pour être daté mais il conserve des vestiges de peintures murales du 14e ou 15e siècle sur son mur pignon. Les autres bâtiments (hangars, grange et fuye) sont postérieurs et tous remaniés.

L’église paroissiale Saint Martin à Chanceaux sur Choisille est située place du 11 novembre 1918.

Cette église, propriété de la commune, est également classée monument historique par arrêté de protection du 12 juin 1926.
L’autel, le tabernacle et le retable, répertoriés dans la catégorie « sculpture » sont en bois doré et rattachés à l’église en tant qu’édifice de conservation. Ils sont datés du 17ème siècle et protégés depuis le 12 mars 1907.

 

 

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